« que fais-t-elle là ? ; premier jour

J'installais Alice dans la chambre d'amis. La pauvre semblait à l'agonie. Bon d'accord tout de même pas mais elle était pâle et fiévreuse. J'enfourchais à nouveau ma jument pour me rentre en ville, maudissant ma jeep d'être en panne. Je ne savais pas trop quoi et le médecin était absent je me rendis donc à la pharmacie de la ville et décrivis au mieux l'état de la jeune rescapée. L'aide-pharmacien semblait un peu nonchalante et bouchée mais elle revient rapidement avec une série de médicaments dont je connaissais pour certains le nom et les effets. Après avoir vidé mon compte en banque pour ces objets hautement chimique, je retournais auprès de la belle pour lui administrer mes trouvailles. Je fis aussi baisser la fièvre et lui mettant une compresse froide sur le front. Alice semblait retrouver des couleurs, elle allait bien mieux et elle eut même la force de me rejoindre le soir même pour manger avec moi soupe, pain et fromages.

Le lendemain matin j'avais une course à faire. J'entrainerais Frozen Love cette après-midi mais je devais finir de signer tout une série de papier administratif. Je devais aussi aller comparer quelques prix de nourriture et négocier un arrivage constant de fourrage. Je me sentais en plein far-west. Encore plus lorsque Alice vient me regarder harnacher ma magnifique jument. Elle ne dit rien et moins non plus. D'abord curieuse, Frozen la regardait curieusement avant de fermer les yeux et profiter de son pansage en plein soleil. Une fois en selle je tendis la main à Alice, qui était bien peu bavarde. Elle hésita un instant mais agrippa ma main et sauta en selle avec souplesse. En chemin, je lui demandais si elle se sentait mieux, ce qui était le cas. Je me demandais bien d'ou elle pouvait venir et pourquoi elle ne voulait pas rentrer chez elle mais mon ranch fort bien isolé et j'étais contente de l'avoir avec moi, même si elle ne parlait pas. Je la libérais près d'un corral et lui indiquai que je rentrerais pour le dîner. A mon retour, je la découvris très ponctuelle près de Frozen. Elle me sourit timidement et monta en selle, derrière moi comme à l'allée. Je ne sais pas si elle l'a remarqué mais j'ai pris un autre chemin pour que la balade soit plus longue et agréable. Son bras autour de mes hanches se détendit légèrement et je la sentis somnoler sur les derniers mètres.

Après notre petite sortie je pensais qu'Alice allait s'ouvrir un peu plus. En faite je me trompais. Enfin je dis ça mais c'est mon égo qui parle. Comme je n'avais rien à faire je montais ma Frozen Love dès le début de matinée. Je commençais un échauffement tranquille pour une petite séance, le véritable entrainement serait dans l'après-midi. Je vis du coin de l'oeil Alice arriver près de la carrière. D'insctict je redressais un peu les épaules. Mais je n'allais pas changer mon entrainement pour l'impressionner, je m'étais fixé un objectif et même si ce n'était pas particulièrement glorieux à voir tant pis. En plein milieu de la séance elle me sortit que je montais comme un pied égaré. Mais il était ou son problème? Je la renvoyais séchement aux écuries pretextant qu'elle déconcentrait ma jument. A première vue c'était vrai car Frozen semblait tout de suite moins tendu. Elle commençait gentiment à gaver cette Alice. Demain, je la balance dehors !

Alice commençait à s'ennuyer, je lui proposais donc une petite promenade. Comme j'étais seule avec ma jument au ranch, je restais à côté d'elle en marchant. Malheureusement Frozen Love n'était pas trop contente de marcher à mon rythme. En tant normal elle était plutôt gentille avec les étrangers mais la nervosité accumulée depuis hier devait se ressentir, elle fit un écart et Alice chuta sur le sol. Le retour se fit dans le silence et je commençais gentiment à regretter cette présence imposée dans mon petit monde solitaire et silencieux.

Nous y voila, Alice allait rentrer chez elle. Comme durant cette semaine, je ne demandais rien, ne posais aucune question. Je préparais un potage avec les légumes du jardins et gardais les restes pour garnir l'assiette avec la viande de buffle. Comme cadeau d'adieu, mon adorable amie me fit gentiment remarquer que c'était mieux chez elle. Baah, qu'elle y reste chez elle =)